Santé, travail et performance dans les entreprises.

Quel nouveau modèle social à créer autour de ce triptyque ?
Rencontres des 9 juin, 24 juin, 7 juillet 2021

01 juin 2021
temps de lecture : 7 mn
4 pages A4

Pourquoi ce groupe de travail ?

Le temps où être malade ou handicapé rimait avec fin de carrière est aujourd’hui révolu. Face notamment à l’allongement de la durée de vie, à l’augmentation des maladies chroniques et à une meilleure prise en compte des «accidents de la vie», les individus comme les entreprises ont conscience qu’ils doivent apprendre à gérer une vie professionnelle faite d’aléas aux conséquences plus ou moins lourdes. Si l’expression «Le travail, c’est la santé» garde toute sa pertinence – le maintien dans l’emploi est un facteur de santé dans certaines conditions -, le fait d’être malade ne permet pas tout à fait le même travail, ou tout du moins dans les mêmes conditions. Les entreprises doivent donc s’adapter, notamment en créant des dispositifs de prise en charge au cas par cas, ou plus généralisés.

Face à cette problématique qui est devenue un sujet de société, quel nouveau modèle social de performance trouver ? Quelle organisation du travail ? Quel encadrement et quel management ? Quelles innovations juridiques et conventionnelles ? Quel modèle de solidarité et de financement alors que l’obligation d’emploi est remise en cause ?

Pour y faire quoi ?

Mesurer l’importance que va prendre le maintien dans l’emploi des personnes malades et handicapées dans les années à venir et leur impact sur les politiques RH ;

Anticiper des innovations organisationnelles pour respecter et accompagner au mieux chaque collaborateur tout en sécurisant la performance de l’entreprise ;

Réfléchir aux conditions permettant de faire du travail un facteur santé.

Avec les témoignages de ?

Selon quelles modalités pédagogiques ?

Apports scientifiques de chercheurs spécialisés, de médecins et de salariés ayant développé une expertise dans l’articulation entre travail et santé ;

Témoignages de praticiens d’entreprises (DRH, Directeurs RSE, Responsables de Mission Handicap…);

Échanges entre les participants et les intervenants.

Pour qui ?

Ouvert à tous les cadres d’entreprises, cette rencontre s’adresse en particulier à toutes les personnes qui sont concernées au quotidien par le maintien dans l’emploi des personnes malades ou handicapées (DRH, RSE, Mission handicap, Santé, diversité, inclusion…) désireuses de réfléchir et d’anticiper les organisations qui devront être mises en place.


LE PROGRAMME EN DETAIL

Jour 1 – 9 juin 2021  – À quelles conditions faire de la reprise ou du maintien dans l’emploi une expérience réussie ? 
Les entreprises développent des trésors d’inventivité pour assurer dans les meilleures conditions le maintien dans l’emploi ou la reprise d’activité de salariés fragilisés en raison d’une maladie ou d’un handicap. Mais les adaptations qui en résultent sont fragiles, car elles ne respectent pas toujours le cadre réglementaire en vigueur. Assimilées à des pratiques discrétionnaires, elles sont peu, ou mal, reproduites. Formidable réservoir d’innovation, ces expérimentations méritent d’être décrites et mises en perspective pour alimenter des propositions capables de rénover l’encadrement juridique et les pratiques des entreprises dans le champ du maintien en emploi et des liens entre travail et santé.

Intervenants :

Rachel BEAUJOLIN
Professeure de management
NEOMA Business School
Présidente du Conseil scientifique du projet Travail et cancer du sein
Le Nouvel Institut
Jean-Baptiste OBÉNICHE
Responsable du pôle Innovation et Performance au travail
EDF
Christine PLACE 
DGA en charge des Ressources humaines
Boiron

Jour 2 – 24 juin 2021 – Comment compléter l’action des cellules maintien par des espaces « ressources » porteurs d’une vision ouverte du maintien ?

Il est désormais reconnu que l’expérience des malades constitue une ressource incontournable pour les politiques publiques et pour les professionnels de santé. Ce n’est pas encore le cas dans les entreprises où les politiques de retour ou de maintien  dans l’emploi ne tiennent pas compte de l’expertise des salariés concernés. Dans la mesure où elles ont conçu et installé des espaces dédiés à la production et à la mobilisation des savoirs d’expérience pour soutenir la reprise et le maintien en emploi, comment intégrer les savoirs et les expériences des personnes directement concernées ?

Intervenants :

Hélène BONNET
Responsable du projet «Cancer & Travail : Agir Ensemble »
Sanofi
Frédérique GRANADO
Directrice RSE France
Sanofi
Pierre-Yves TRAYNARD
Coordinateur
Pôle Ressources en éducation thérapeutique du patient Ile-de-France
Émilie WEIGHT
Responsable Affaires Publiques et Partenariats
MERCK France

Jour 3 – 7 juillet 2021 – Vers un nouveau modèle de maintien au travail : un enjeu de RSE politique, social et financier

Allongement de la vie professionnelle, progrès thérapeutiques, attentes sociétales : tout converge pour redéfinir les contours des problématiques du maintien dans l’emploi. Il ne faut plus espérer étendre les dispositifs actuels pour répondre aux besoins des entreprises, des collectifs, des managers et des salariés ; c’est un nouveau modèle de maintien en emploi qui doit émerger, où la santé ne se résume pas à l’absence de maladie et où le travail constructeur de santé alimente de nouveaux cadres juridiques et réglementaires, de nouvelles démarches outillées pour les prendre en charge dans l’entreprise.

Intervenants :

Maryse AIO
Responsable Mission Handicap – Direction RSE
CCMSA
Marie-Sophie GANNAC
Responsable Démocratie sanitaire et Thématique «cancer et emploi »
Institut national du cancer
François MASSOLO-MARTINEZ
En charge de l’innovation et de la prospective
Agefiph
Pascal UGHETTO
Professeur des universités
Université Gustave Eiffel


LES INTERVENANTS

Pascale LEVET est professeur associé à iaelyon School of Management. Son expérience professionnelle s’est bâtie à la croisée du monde académique (recherche et enseignement) et de l’entreprise : direction du Lab’HO (GIE d’étude et de recherche du groupe Adecco),
directrice technique et scientifique de l’Anact. Elle développe actuellement un nouveau projet consacré aux entreprises moyennes : le DO Tank, living lab des entreprises moyennes. Elle a piloté la conception du projet Le Nouvel Institut et en assure la direction.

Maryse AIO est responsable Mission Handicap à la CCMSA, la Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole. Organisme de droit privé chargé d’une mission de service public, la CCMSA est la tête du réseau des caisses régionales et contribue avec elles à la mise en œuvre de la politique sociale agricole et représente la MSA au niveau national.

Rachel BEAUJOLIN est professeure de Management à NEOMA Business School depuis 2002. Elle a été en charge du développement de la Recherche de 2002 à 2004, du département Hommes et Organisations de 2013 à 2014, et du campus de Reims de 2014 à 2016. Ses principaux domaines de recherche sont les transformations organisationnelles et la gestion de l’emploi, le management du travail et les relations sociales. Elle est également présidente du Conseil scientifique du projet Travail et cancer du sein du Nouvel Institut.

Hélène BONNET texte est responsable du projet «Cancer & Travail : Agir Ensemble» chez Sanofi où elle a effectué toute sa carrière. Hélène Bonnet est également patiente-experte en cancérologie au sein de Sorbonne Universités.

Marie-Sophie GANNAC travaille à l’Institut national du cancer où elle est responsable de la mission Démocratie sanitaire et de la thématique «Cancer et emploi». Elle a été auparavant chargée de mission Démocratie sanitaire et chargée de mission au sein du Département «Parcours de soins et relation avec les professionnels de santé».

Frédérique GRANADO occupe le poste de directrice RSE France chez Sanofi. Elle a été auparavant directrice de la communication pour Sanofi France et directrice Image et Réputation du Groupe Sanofi.

François MASSOLO-MARTINEZ est ergothérapeute de formation. Il a rejoint l’Agefiph en 2004 en tant que délégué régional Bretagne, avant de devenir directeur de l’animation du réseau. Après un passage à l’Anact, il réintègre l’Agefiph en 2015 pour prendre en charge l’innovation et la prospective.

Jean-Baptiste OBÉNICHE est responsable du pôle Innovation Diversité et Performance au Travail du Groupe EDF. Après avoir été directeur de délégué de l’ANPE pendant sept ans, il rejoint successivement le cabinet du Secrétaire d’Etat à l’insertion professionnelle des jeunes et le cabinet du Ministre du Travail en tant que conseiller technique en charge de l’insertion professionnelle des jeunes, puis le cabinet du Premier Ministre en tant que conseiller technique en charge de l’emploi. Jean-Baptiste Obéniche travaille chez EDF depuis 2012.

Pierre-Yves TRAYNARD est le coordinateur du Pôle Ressources en éducation thérapeutique du patient de l’Ile-de-France. ETP- Ile de France. Il est également secrétaire général du Forum des Living Labs Santé Autonomie. Il forme des patients atteints de maladies chroniques depuis 1980.

Pascal UGHETTO est professeur de sociologie à l’université Gustave Eiffel, chercheur au Laboratoire Techniques, territoires et sociétés (LATTS). Ses recherches portent sur les transformations  contemporaines de l’activité de travail : montée de la dimension de service et de la référence au client, compétences dans le travail, conditions de l’activité et organisation du travail, outils de gestion et organisation et exercice du travail. Il a notamment publié Organiser l’autonomie au travail – Travail collaboratif, entreprise libérée, mode agile… L’activité à l’ère de l’auto-organisation (FYP, 2018).

Émilie WEIGHT est responsable Affaires Publiques et Partenariats chez MERCK France, entreprise dans laquelle elle est présente depuis 19 ans. Elle a notamment occupé les postes de Change Program Office Manager et de Operational Services Manager.


ECLAIRER LES PRATIQUES, PARTAGER LES EXPERIENCES

De grandes entreprises et institutions de recherche ont fondé l’Anvie en 1990 sur une intuition simple : dans un monde traversé par de profondes mutations économiques, sociales et sociétales, les sciences humaines apportent aux entreprises un éclairage original sur les enjeux à l’œuvre.
Sur la base d’un travail de veille et d’analyse prospective, l’Anvie conçoit et propose des rencontres qui croisent apports de la recherche et témoignages d’entreprises et permettent aux participants de :

  • Anticiper et prendre de la hauteur : ces événements proposent un temps de réflexion intense, efficace et précieux pour dépasser les effets de mode.
  • S’inspirer et rencontrer : les participants nouent des contacts privilégiés avec d’autres professionnels engagés dans la transformation de leur entreprise.
  • Progresser et diffuser : des enseignements et pistes d’action sont co-construits par les chercheurs, experts et participants.

Chaque année, environ 30 cycles de réunions mobilisent 100 chercheurs et 150 professionnels d’entreprises.

Rencontre, groupe de travail, atelier… Différents formats sont utilisés en fonction du degré d’implication des participants requis par le sujet.

L’Anvie organise également des formats sur-mesure à la demande d’une entreprise.


LES ENTREPRISES ADHERENTES

Trois thématiques
1. À quelles conditions faire de
la reprise ou du maintien dans
l’emploi une expérience réussie ?
2. Comment compléter l’action
des cellules maintien
par des espaces « ressources »
porteurs d’une vision ouverte
du maintien ?
3. Vers un nouveau modèle
de maintien au travail :
un enjeu de RSE
politique, social et financier

Pascale Levet